Quels sont les risques liés à la coactivité sur chantier ?

La coactivité sur chantier, également appelée cohabitation d’entreprises, se produit lorsque plusieurs entreprises ou intervenants travaillent simultanément ou successivement sur un même chantier de construction ou dans un même lieu de travail. Chacune de ces entreprises peut avoir ses propres tâches, responsabilités, équipements, et travailleurs. C’est une situation courante, notamment sur les chantiers de BTP et génie civil qui nécessitent l’intervention de plusieurs corps de métiers.

La coactivité, une situation à anticiper

La coactivité est courante sur de nombreux chantiers de construction, car différents corps de métier, sous-traitants et fournisseurs peuvent intervenir sur site pour réaliser l’ensemble d’un projet : des maçons, des électriciens, des plombiers, des charpentiers, des fournisseurs de matériaux, etc.

Elle peut être simultanée lorsque plusieurs entreprises travaillent en même temps sur le chantier, ou successives, lorsque plusieurs entreprises travaillent sur le même projet mais pas en même temps.

Elle est génératrice d’interférences susceptibles de provoquer des risques pour la santé et la sécurité au travail.

La coactivité sur chantier est accidentogène

La coactivité sur un chantier comporte divers risques qui varient en fonction du nombre de travailleurs présents et de la diversité des métiers impliqués. 

Elle génère énormément de risques et d’interférences. Le danger découle souvent du fait que chaque intervenant travaille de manière indépendante, sans nécessairement prêter attention aux autres. Il peut aussi venir de la méconnaissance de l’activité des autres entreprises présentes sur le chantier et donc de l’impossibilité de prendre les mesures de sécurité nécessaires.

Une petite erreur peut potentiellement mettre en danger la sécurité de toutes les personnes présentes sur le chantier.

Par exemple : 

  • Dans le cas d’une coactivité successive, une entreprise A est chargée de faire une ouverture dans un plancher. Si elle ne protège pas l’ouverture, l’entreprise B qui intervient le lendemain, court un risque de chute.
  • Dans le cas d’une coactivité simultanée, une entreprise A travaille dans une nacelle et une autre entreprise B travaille en dessous. Si l’entreprise A fait tomber un outil, elle crée un risque d’accident pour l’entreprise B.

Comment gérer les risques liés à la coactivité sur chantier ?

La coactivité peut être complexe à gérer, car elle implique souvent la coordination de diverses compétences et ressources, mais elle est essentielle pour la réalisation des projets tout en maintenant la sécurité des personnes et la qualité du travail.

Les employeurs faisant face à des situations de coactivité ont l’obligation de mettre en œuvre un protocole de sécurité pour définir les mesures de prévention prises. Il existe deux décrets d’application : l’un concerne le plan de prévention et l’autre la coordination SPS (Sécurité et Protection de la Santé).

Le plan de prévention concerne toutes les activités au sein d’une entreprise utilisatrice, plutôt sur des activités de maintenance.

La coordination SPS, quant à elle, vise à garantir la sécurité et la santé de tous les travailleurs présents sur un chantier ou un site où plusieurs entreprises interviennent simultanément. Ce décret impose la désignation d’un coordonnateur SPS qui aura pour responsabilité de veiller à la mise en place et au suivi des mesures de sécurité sur le chantier.

Une coactivité non maîtrisée sur un chantier peut augmenter rapidement les risques d’accidents du travail. Chez SAFE, nous vous accompagnons dans la gestion des risques liés à la coactivité sur chantier.